Les pharmaciens canadiens sont dans les tranchées de la crise d’opioïdes actuelle. À titre de professionnels de la santé les plus facilement accessibles du Canada, vous renseignez les patients sur l’utilisation correcte des opioïdes et offrez de l’aide et des suivis réguliers1. En reconnaissant les préjugés sociaux liés à la consommation d’opioïdes, et en offrant une expérience positive à la pharmacie, vous faites une réelle différence2. Certains patients ne sont pas à l'aise de parler de leur ordonnance d’opioïdes avec le pharmacien, mais vous êtes bien placé pour les informer et leur offrir une expérience positive1. Cela pourrait, en retour, les rendre plus réceptifs au vaporisateur nasal NARCAN®.
Préjugés potentiels à la pharmacie
Les personnes qui doivent faire exécuter une ordonnance d’opioïdes craignent que le personnel de la pharmacie « les regarde » ou les juge en raison de leurs antécédents médicaux3,4. En fait, une étude menée en Colombie-Britannique et au Québec en 2019 a montré que certains patients qui souffraient de douleur chronique non cancéreuse étaient occasionnellement l’objet de discrimination et de préjugés associés à leurs ordonnances d’opioïdes, certains sentaient même que les fournisseurs de soins les percevaient comme des chercheurs de drogues5.
Les préjugés associés aux opioïdes d’ordonnances sont également présents dans les programmes gouvernementaux qui dispensent des médicaments pour inverser les surdoses, comme la naloxone4. Même si récemment les trousses de naloxone pour emporter sont plus accessibles et plus utilisées, les patients ont l’impression que le fait de demander une trousse à la pharmacie, par exemple, est associé à la toxicomanie et à l’usage problématique de drogues4.
Il vaut la peine de noter que beaucoup de ces situations semblent survenir lorsque les patients interagissent avec des professionnels de la santé qui ne connaissent pas leur dossier5.
C’est entre vos mains
En tant que pharmacien, vous avez été témoin de l’impact de la crise d’opioïde. En parlant à vos patients des agents d’inversement des surdoses d’opioïdes comme le vaporisateur nasal NARCAN®, vous pouvez transformer les pharmacies en zones sans jugement.
Références : 1. Association des pharmaciens du Canada. Pharmacy in Canada. Accessible à : http://www.pharmacists.ca/cpha-ca/assets/File/pharmacy-in-canada/Pharmacy%20in%20Canada.pdf(Ouvert dans un nouvel onglet). Consulté le 27 juillet 2021. 2. Tsuyuki R et coll. Lignes directrices canadiennes de consensus national pour la prescription de naloxone par les pharmaciens. Canadian Pharmacists Journal. 2020; 153(6):347-351. 3. College of Pharmacists of British Columbia. A Message from Our Board Chair: Understanding How Stigma Can Impact Patient Care. March 23, 2018. Accessible à : https://www.bcpharmacists.org/readlinks/message-our-board-chair-understanding-how-stigma-can-impact-patient-care(Ouvert dans un nouvel onglet). Consulté le 27 juillet 2021. 4. Antoniou T, Pritlove C, Shearer D, et coll. A qualitative study of a publicly funded pharmacy-dispensed naloxone program. International Journal of Drug Policy. 2021; 92:103146. 5. Dassieu L, Heino A, Develay É, et coll. “They think you’re trying to get the drug”: Qualitative investigation of chronic pain patients’ health care experiences during the opioid overdose epidemic in Canada. Canadian Journal of Pain. 2021; (1):66-80.
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